Pastorale

lundi 14 juin 2010

A la suite du Maître

Mû par l’Esprit du Seigneur, le frère Gilbert s’est offert à Dieu pour le service de son peuple en prononçant ses vœux perpétuels. C’est dans cette liesse que, dix jours après, nous avons saisie cette aubaine pour dialoguer avec lui sur son cheminement de formation à la suite du Maître.


Quelles sont les convictions qui vous ont motivé à embrasser la vie religieuse chez les Pauliniens et à tendre vers le sacerdoce ?



J’étais turbulent en famille et les parents m’ont envoyé au séminaire de Laba dans l’espoir d’améliorer mon caractère. Tout se déroulait au séminaire comme à l’accoutumée, les formateurs et les professeurs étaient des prêtres.

De part et d’autre, les Pères Oblats venaient aussi pour la pastorale de vocation et, comme Dieu appelle quand il veut, où il veut et comme il le veut, cet appel a retenti en moi à force de rester à coté des prêtres et mon désir était de devenir prêtre religieux.

La conviction c’est Dieu ; croire à ce qu’on veut être et à ce qu’on veut faire. S’il s’agissait uniquement de forces humaines, cela n’allait pas voir le jour !



La vie est jalonnée d’ombre et de lumière. Pouvez-vous nous en parler de l’une et de l’autre au cours de vos années de formation ?

J’ai eu la chance de vivre dans une communauté composée de différentes nationalités. Cette unité dans la diversité constituait un atout, une richesse dans la fraternité qui nous mettait au diapason les uns les autres, d’où une joie indicible.

Pour les moments sombres je dirai que la mauvaise vision qu’on étiquette le monde religieux, les critiques acerbes des camarades, les mots crus de certains formateurs qu’on jugeaient toujours négatifs nonobstant sa positivité, les moments d’accrochage, tout cela me démotivait parfois, mais nos liens de fraternité et de solidarité me rehaussaient le moral. Mon secret c’est surtout le chapelet. Avec la prière tout est possible, même surpasser les crises de la jeunesse !



Quelle importance accordez-vous aux sœurs dans la Famille Paulinienne ?

Vous, les femmes, vous avez une place de choix. Je n’ai fait l’expérience surtout pendant ma retraite. Vous, les Disciples en particulier, vous avez le souci des pauliniens. Votre présence est une chance. Avec la prière, surtout avec l’adoration, vous êtes au cœur de la Famille et si nous sortons facilement des nos problèmes c’est grâce à vous.



Vous avez déjà parcouru un long trajet dans votre cheminement de formation, avez-vous des conseils à prodiguer à vos jeunes frères et à nous, les postulantes DDM ?

A mes frères je dirai d’être convaincus et d’aimer leur propre vocation ; de l’alimenter continuellement ; de mettre Dieu au centre de tout.

La même chose pour vous. Fixez votre regard sur le Christ et soyez attentives à sa Parole : le Maître parle à tout moment, cultivez le silence pour l’écouter. Soyez des pages vivantes de l’évangile.

Avez-vous un dernier mot à nous dire ?

Avec Dieu on peut tout et on a tout. Sans Lui on a rien

et on n’y peut rien.

Satisfaites d’un partage fraternel très riche, et comblées de gratitude, nous avons promis au frère Gilbert le soutien de nos prières et lui avons demandé de faire de même pour nous, ses petites sœurs Postulantes DDM. Paulette

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